Les 4 désirs que l'on essaie d'atteindre avec la technologie
Il y a un moment magique pour moi, c’est quand une personne me donne une nouvelle perspective sur un sujet que je connais déjà bien et qui pense contre moi-même. Cela permet d'élargir son champ de conscience et de s'ouvrir un peu plus.
JE POSE ÇA LA
C’est précisément la sensation que j’ai eue en lisant une très longue interview de l’auteur de science-fiction Alain Damasio dans l’excellente revue le1.
En particulier il y a un élément que j’ai relevé et qui m’a marqué.
D’abord, les raisons pour lesquelles nous nous soumettons de manière volontaire aux technologies et particulièrement aux réseaux sociaux et cela s’appuie sur 4 désirs fondamentaux que nous essayons d’atteindre à travers eux :
1. Dépasser notre condition humaine : il explique que nous avons un désir ancien et profond de dépasser notre finitude et les technologies permettent de repousser la mort et puis elles permettent une forme d’ubiquité (la visio par exemple permet d’être à un endroit tout en étant ailleurs). Cela suppose que l’humain est incomplet.
2. Conjurer nos peurs : En automatisant notre quotidien et en nous promettant sécurité et prévisibilité, la technologie semble répondre à conjurer nos angoisses liées à l’incertitude. Mais en réalité cette quête de sécurité va générer une nouvelle incapacité à apprécier l’imprévu. Cette bulle que nous créons qu’il compare à un cocon est une forme de prison et cela explique selon lui pourquoi ils sont structurellement réactionnaires et ne favorise pas le rapport à l’autre. En quelque sorte, tout ce qui n’est pas moi devient une menace potentielle.
3. La volonté de pouvoir : ce désir est fondamental bien sûr, on imagine parfois une super intelligence qui pourrait tout résoudre. Mais cette externalisation a des impacts forts dont nous n’avons pas nécessairement conscience. Comme l’invention de l’ascenseur dégrade notre forme physique, la technologie aura des impacts selon lui sur au niveau psychologique et cognitif. Par exemple sur notre capacité à penser puisque sans connaissance fortement ancrée, cela sera plus difficile mais aussi à se confronter à l’altérité typiquement comme le font les applications de rencontres qui formatent et rendent prévisibles les rencontres tout en enlevant la magie au moins partiellement.
4. La paresse jouissive : les technologies permettent de réduire les efforts tout en amplifiant notre confort mais aussi le désir de confort. Mais le souci que Damasio souligne est que cela pourrait réduire notre capacité à se confronter et donc à apprendre et in finé réduire notre puissance personnelle.
Cela est un résumé d’une partie de l’interview, c’est dire si elle est riche.
Je ne suis pas d’accord avec tout ce que nous dit Alain Damasio mais alors que nous vivons une révolution industrielle avec l’IA, j’ai trouvé sa vision sur la technologie hyperintéressante et enrichissante. Particulièrement ces 4 désirs qui sont faussement comblés à court terme par la technologie.
je serai ravi de recueillir vos avis d’ailleurs donc n’hésitez pas à répondre à cet e-mail.
ON ECOUTE!
Cette semaine sur Vlan! & Ping!
Vlan! : Comprendre et lutter contre les nouvelles maladies de notre civilisation
Jean-David Zeitoun est épidémiologiste et c’est également l’auteur de “Le suicide de l’espèce”, tout un programme…ahahahahahah
Cela dit son point est hyper intéressant et il explique à longueur de page comment et pourquoi nos maladies ont évolué mais aussi comment notre civilisation, à travers ses choix et ses comportements, est devenue pathogène.
Dans notre conversation, nous plongerons dans les bouleversements de nos habitudes alimentaires contemporaines, et du constat alarmant que les maladies liées à l'obésité ne sont plus uniquement l'apanage des personnes présentant cette condition. Nous traiterons du paradoxe de l'apparente amélioration de l'espérance de vie tandis que les maladies chroniques sont en constante augmentation, affectant tant nos organes vitaux que notre santé mentale.
Ping!: Défis et victoire d’un leadership bienveillant
Frédéric Arnoux est le cofondateur et CEO de Stim. Frédéric accompagne les marques dans leur innovation de rupture, une démarche indispensable alors que nous entrons dans une révolution industrielle liée à l'intelligence artificielle mais aussi un challenge inédit face aux crises climatique et de biodiversité.
Dans notre discussion Frédéric va nous expliquer le processus créatif derrière ces innovations de rupture tout en prenant des exemples concrêts afin de nous permettre de projeter dans le concret. De multiples innovations qui permettent de réduire nos émissions de CO2 tout en ne dégradant pas la qualité de vie voire évidemment en l'améliorant. Il abordera les défis auxquels font face les entreprises dans leur marche vers la durabilité et partagera des idées innovatrices pour redéfinir la production de verre, tout en nous faisant réfléchir sur l'importance de la rupture et l'ambition dans la transformation des modèles d'affaires traditionnels.
Ping! est diffusé lundi matin si vous n’avez jamais écouté Ping! Foncez-y !
DES LIENS TOUT À FAIT INCROYABLES!
D’où vient ce terme “urgence climatique” ?
Nous sommes tous passés d’une situation ou le climat n’était pas un sujet à “c’est déjà trop tard”…peut être avons nous besoin d’un peu de mesure quant à notre capacité à changer rapidement d’habitudes (même si c’est vrai que ca urge) et de comprendre cette expression “urgence climatique”, c’est exactement ce que fait la journaliste dans cet excellent article.
Les féministes d’aujourd’hui sont-elles extremistes?
Vous allez sans doute penser, “ca dépend de quel féministe” on parle, c’est en tous cas, la remarque que je me suis fait en tombant sur cet article mais ce qui ma attiré c’est qu’il est écrit par un historien qui revient sur les mouvements féministes dans l’histoire et la manière dont ils étaient traités chacun à leur époque pour des choses qui nous semblent évidentes aujoud’hui.
Pourquoi le design-fiction est clef aujourd’hui
A l’origine, l’anthropologue Fanny Parisé m’envoie un mail pour m’expliquer une nouvelle démarche et m’explique que l’ADN magazine y est associé, je m’y intéresse donc et tombe sur cet article qui explique mieux la démarche que je ne pourrais le faire moi même. Je vous laisse donc le découvrir car j’aurais l’occasion d’y revenir sans doute.
Je me limiterai toujours à 3 liens donc voilà c’est tout pour cette semaine (sachant que Hop! C’est bimensuel comme Ping!), n’hésitez pas à me faire des retours et à partager la newsletter à vos amis, collègues, connaissances si vous la trouvez pertinente. Il y a un bouton juste en dessous !
